
Pourquoi je photographie des mariages à Lyon
J’ai appris la photographie simplement, en sortant de chez moi un appareil photo à la main. La photographie de rue est une discipline passionnante, mais il est un langage difficile à y développer : celui de l’intimité et de l’émotion. En effet, photographier dans l’espace public impose une forme de retenue dans l’approche des sujets. Pour préserver l’ingénuité des moments saisis, le photographe de rue aborde une scène à pas de loup, s’intégrant peu à peu au décor jusqu’à se faire oublier, ou jouant de vitesse pour saisir au vol l’ineffable. Dans sa quête d’images fortes, jamais il ne doit briser cette barrière de pudeur invisible qui dessine les contours de la sphère privée. S’il est possible de produire des clichés de rue très émouvants et de nature introspective, ils ne s’obtiennent généralement qu’au prix d’intenses efforts. Or c’est justement ce type de d’images qui me touche profondément et que je recherche.
C’est ce besoin de développer une imagerie plus intime qui m’a amené à la photographie de mariage. Étant connu, identifié et accepté, le photographe fait tomber par la force des choses certaines barrières, autorisant une proximité favorable à des prises de vue intenses et sensibles. Le contexte de l’événement génère l’émergence d’émotions souvent cachées ou rarement vécues. J’ai eu la chance de vivre moi-même la cérémonie du mariage, dans un contexte multiculturel : je sais d’expérience combien ce moment compte dans l’histoire d’un couple, et combien il est intense et porteur d’une vive charge émotionnelle. Il est question d’accomplissement, de transmission de valeurs, de la force cohésive de la famille, de la reconnaissance publique et institutionnelle de l’Amour.
Le rituel du mariage est envisagé multiplement selon la toile de fond socio-culturelle des mariés. Mais quelles qu’en soient les modalités, le mariage s’inscrit dans un cadre bordé par des codes et des traditions qui théâtralisent l’événement et offrent des scènes uniques à saisir dans des environnements à fort potentiel esthétique. En tant que mariés, vous êtes les acteurs principaux d’une pièce dépliant les actes de la journée : préparatifs des mariés, rendez-vous à la mairie, cérémonie laïque ou religieuse, cocktail, dîner, etc. En tant que photographe de mariage, conscient de ma grande responsabilité de témoin d’un moment-clé, je suis l’espace d’une journée le garant de la mémoire de votre famille.
Comment je photographie des mariages à Lyon
En tant que photographe de mariage, je suis en quête de moments intimes, saturés en émotions, chargés des valeurs de la famille, inscrits dans un cadre formalisé autour de lieux à fort potentiel narratif. J’ai pleine conscience de la responsabilité du photographe lors de l’événement et surtout par-delà l’événement : l’imagerie produite est destinée à traverser les âges et à exercer une fonction mémorielle dans l’histoire de la famille.
Discret et rapide, formé à l’instantanéité de la pratique de la photographie de rue, je cherche à poser sur les mariés et leur famille un regard authentique et sensible. Particulièrement empathique, je porte d’abord mon attention sur la justesse des moments saisis, cherchant à refléter l’identité profonde des mariés. Je valorise ces moments en exigeant de moi-même la perfection formelle : choix des lumières, rigueur et détail des compositions, pertinence des associations de couleur.
Je pratique bien sûr lors de temps dédiés des sessions posées, à l’instar de séances de couple ou de photographies de groupe. Mais je privilégie fondamentalement l’approche documentaire du mariage. En héritage de ma pratique de la photographie de rue, je joue le rôle de témoin des moments que je saisis sans m’imposer dans la scène, je documente sans interférer, je saisis au vol dans l’effacement. Car ce qui compte pour moi en photographie de mariage est certes de montrer le Beau, mais surtout de montrer le Vrai.
Construire un projet commun avec les futurs mariés
Si j’ai une vision assez claire de l’idéal photographique auquel j’aspire, j’ai d’abord le souci de faire converger ma vision photographique avec les besoins des futurs mariés. En effet, si l’acte photographique en lui-même est intuitif et constitue d’abord une expérience sensorielle, il doit être cadré par des informations-clés relatives à l’environnement de la famille et des amis : quelles connexions sont les plus précieuses, sur quels invités porter une attention toute particulière, quels moments vous semblent indispensables à figer parmi ceux de la shooting list.
Enfin, il est incontournable d’échanger autour du rendu photographique. Dans ma démarche d’exigence, je privilégie une sélection d’images rigoureuses et signifiantes, plutôt qu’un volume étoffé mais inconsistant. Je rends en général autour de 400 photographies, ce chiffre étant bien sûr variable selon la durée et les modalités de la prestation. Dans tous les cas, je propose systématiquement aux futurs mariés a minima deux rendez-vous physiques ou en visioconférence, destinés d’une part à faire connaissance, et d’autre part à tomber d’accord sur un projet photographique cohérent entre photographe et photographiés.